La quatrième de couverture m'avait beaucoup attirée. Prise de curiosité, je voulais rencontrer ces deux hommes responsables de la plus grosse arnaque nationale. Ils s'appelle Albert et Edouard. Ils ont fait la première guerre mondiale. Ils ont connu un drame, une tragédie qui les lie, on ne va pas dire à tout jamais. Ils ont voulu sortir de l'enfer dans lequel ils étaient une fois la guerre terminée. Quel chemin ont-ils donc emprunté pour atteindre le paradis tant espéré?
Ma rencontre avec ces deux personnages s'est dans l'ensemble bien déroulée. J'ai apprécié ma lecture, j'ai pris plaisir à les découvrir même si leur caractère m'ont parfois agacée. Albert est craintif et peureux au point que l'auteur le fait pas mal pisser dans son froc. Manque de crédibilité. Edouard, quant à lui, semble être un poids mort, égoïste et parfois insupportable. Reste que ses deux personnalités sont attachantes et très touchantes. Leur parcours, leur histoire intéresse, captive. J'ai plongé en effet sans difficulté dans ce roman. J'ai nagé avec facilité. Je me suis prélassée même si j'ai parfois trouvé le temps long. C'est, pour moi, l'un des défauts de ce roman. Il tire un peu en longueur.
Il raconte sinon des choses qui intéressent. C'est la France après la guerre, la misère dans le pays, l'absence de moralité chez certain(e)s individus sans scrupules, les influences et les jeux au sommet de l'administration, les corruptions ... etc. Mais c'est aussi l'histoire d'une filiation, de la relation entre un père et son fils. A ce propos, je n'ai pas apprécié la fin de l'histoire, celle d'Edouard. Elle manquait pour moi de subtilité.
Enfin, quelques mots à propos de l'écriture. Elle est simple, efficace même si elle manquait, pour moi, de puissance. Je ne saurais l'expliquer, j'ai trouvé qu'il manquait de la poigne, que la plume était un peu trop légère. J'aurais aimé, pour le thème évoqué, une écriture aussi féroce que celle de Zola. Mais n'est pas Emile qui veut... Ce roman reste malgré tout à conseiller pour le moment agréable qu'il promet.
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