vendredi 29 janvier 2016

Miss Alabama et ses petits secrets - Fannie Flagg

Les booktubeurs en parlent. Ils disent qu'elle a beaucoup de talents, que ses romans sont excellents et qu'il faut absolument les lire. N'ayant pas trouvé Beignets de tomates vertes dans ma librairie- roman par lequel il faudrait apparemment commencer pour découvrir l'auteure- je me suis penchée sur Miss Alabama et ses petits secrets et malheureusement pour moi il ne fut pas un grand succès. La raison? Je n'ai pas été particulièrement saisi par l'histoire qui raconte les tourments de Maggie, 60 ans, ancienne Miss Alabama. Elle veut se suicider, on ne sait pas pourquoi, mais n'y parvient pas, à chaque fois empêchée par un "événement". Ça se veut drôle mais ça ne l'est pas, pour moi en tout cas. Je me suis ennuyée avec ce roman. Je l'ai trouvé brouillon, mal construit, mal pensé. Il va dans tous les sens et le personnage principal, tout comme l'histoire, manque à mes yeux de crédibilité. C'est trop simple, trop léger, sans aucune subtilité. Ce roman n'est pas à la hauteur de ce que j'aurais pu espérer en écoutant les éloges faits. Une déception.

Miss Alabama et ses petits secrets, Fannie Flagg, Pocket, 448p, 7.70€

mardi 5 janvier 2016

Le manoir de Tyneford - Natasha Solomons

Sans lecture pendant mes vacances, j'ai pris, au hasard, ce livre dans la bibliothèque de ma belle-soeur. Je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre et ayant peu de temps à lui accorder, je l'ai terminé au bout d'une semaine. Alors, qu'en ais-je pensé? Eh bien, il ne fait pas dans l'excellence mais il a permis le divertissement avant l'endormissement. Je n'ai pas eu de mal à me plonger dans l'histoire, à m'y intéresser, à suivre le personnage principal - une autrichienne d'origine juive issue de la bourgeoisie - dans ce manoir de Tyneford en Angleterre où elle est employée en tant que femme de chambre, ce qui lui permet d'échapper à l'horreur qui se répand sur le continent. Loin de sa famille, de son pays, elle doit construire sa nouvelle vie: déclassement social, code culturel différent. C'est, pour elle, bien entendu, un dépaysement qui ne le sera plus avec le temps, le manoir de Tyneford devenant le lieu rêvé pour accueillir toute sa famille. Le roman est agréable à lire mais il lui manque l'émotion, la puissance dans la narration et la construction. Il lui manque ce quelque chose qui fait la différence, qui fait l'authenticité. En l'état, le roman souffre d'une certaine superficialité. Il raconte beaucoup les paysages, les petites tâches qui font la vie d'une domestique et oublie quelque peu les sentiments qui naissent de l'éloignement, de la peur, de la crainte, de la disparition et de la mort. Ceux-là, pourtant d'un grand intérêt, ne sont pas vraiment exploités. Dommage.

Le manoir de Tyneford, Natasha Solomons, Le Livre de Poche, 528p, 7.60€