Autant le dire, autant être honnête: je n'aurais jamais acheté ce livre, je ne l'aurais jamais approché. Pour ce genre d'ouvrage, je n'ai en effet ni curiosité, ni intérêt. Ce n'est pas vers quoi je me dirige naturellement, ce n'est pas ce que je choisis spontanément. Alors quand Babelio m'a proposée sa lecture, je dois dire que j'ai hésité, ne sachant pas véritablement s'il méritait que je lui donne un peu de mon temps. Finalement, je l'ai sélectionné me disant qu'après tout pourquoi pas? pourquoi pas découvrir ce qui, jusque-là, ne faisait pas l'objet de ma curiosité. Eh bien, je l'ai lu, je l'ai abordé et je dois dire que je n'ai pas véritablement compris son intérêt. Je m'explique: j'ai aimé lire les lettres que ces frères et sœurs, célèbres pour la grande majorité, se sont envoyées. J'ai pris plaisir à lire les mots qu'ils se sont adressés, bien écrits, très soignés. J'ai aimé l'élégance de leur style et de leur plume. Leur langage est parfaitement maîtrisé et il illumine forcément quand il est comparé à ce qui se fait actuellement, un temps où l'on n'apprend pas à parler un langage si raffiné, à écrire d'une si grande beauté; un temps où le téléphone et les réseaux sociaux ont fait oublier la feuille et le stylo. J'ai aimé, aussi, découvrir un peu de leur intimité. C'est Stendhal, Honoré de Balzac, Fiodor Dostoïevski, Ernest Renan, Friedrich Nietzsche, parmi d'autres, qui écrivent et se livrent à leurs proches. J'ai aimé approcher l'être qu'ils sont sans doute en privé mais enfin je suis restée sur ma fin. Les quelques petites correspondances publiées n'ont effectivement pas suffit à nourrir ma curiosité que l'auteur, Didier Lett, a réveillé. Pourquoi nous donner quelques lettres seulement? Pourquoi ne pas aller au bout et étudier les relations de ces personnages avec leurs frères et/ou sœurs? A quoi bon ces petits textes qui ne font qu'éveiller un intérêt insatisfait? Insatisfaite, voilà le mot. J'ai eu le sentiment que l'auteur se moquait un peu de son lecteur, qu'il lui ouvrait les portes d'une intimité, d'une relation familiale, du privé pour, ensuite, lui claquer la porte au nez. Et il se demande, ce lecteur, mais quel intérêt? Pourquoi ce livre? Pourquoi donner un peu de ce privé? Pour nous dire que des frères et sœurs se sont aimés et qu'ils ont dit leur affection dans des lettres qu'on n'écrit plus aujourd'hui? Il me semble que les frères et sœurs, sauf exception, continuent de s'aimer alors quelle originalité? Pourquoi publier ce livre si ce n'est pour nous dévoiler à très très petite dose un peu de l'intimité de ces célèbres personnages? Ce livre intéressera-t-il? Il est beau, il est joli, il est très bien fait, il éveille la curiosité mais il ne la nourrit pas. Faut-il payer près de 10 euros pour ce résultat? Je ne conseillerai ce livre qu'à celles et ceux qui aiment lire les belles lettres, entendre les bons mots.
Livre envoyé par la maison d'édition LeRobert en partenariat avec Babelio.
Livre envoyé par la maison d'édition LeRobert en partenariat avec Babelio.
Lettres à mes frères et soeurs, Didier Lett, Edition LeRobert, 127p, 9.90€
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