Comment en aurait-il pu être autrement? J'ai beaucoup aimé. La plume, gracieuse est élégante, m'a envoûtée. L'intelligence du propos m'a emportée. Et le ton, d'humour et de dérision, m'a amusée. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire un peu de la vie de Romain Gary. J'ai aimé découvrir sa mère, cette femme au caractère bien trempée qu'il a beaucoup aimé; cette femme à qui il était lié par un cordon ombilical jamais coupée. Elle l'a forgé, l'a nourrit toute sa vie de ses rêves et imaginations. Elle lui a donné ce qu'il lui fallait de courage et d'ambition. A-t-elle bien fait? Ne lui en a-t-elle pas trop demandé? Seul Romain Gary le sait. Moi, en le lisant, je me suis dit que c'était tout de même bien compliqué de réaliser les rêves de l'Autre, que c'était bien difficile de tenir les promesses énoncées à l'aube de sa vie. Et si on n'y parvient pas? Si on n'y arrive pas? Eh bien on culpabilise, on souffre de ne pas réussir. Mais en même temps, ces rêves que l'on s'est promis de réaliser pour l'amour d'un être qui nous est cher nous aident à nous dépasser. Ils nous font nous tenir debout, nous relever. Ils nous font poursuivre les objectifs qu'on s'était fixé. Ce n'est pas facile, certes, mais c'est une source d'énergie incontestable. Très attaché à sa mère, conscient des sacrifices qu'elle a pu faire, Romain Gary a toujours cherché à réaliser les rêves qui l'habitaient. Elle voulait qu'il devienne quelqu'un, il a essayé et il a apparemment su devenir cette personne qu'elle aurait admiré. Diplomate, ambassadeur, écrivain ... Romain Gary a tenu la promesse. Et ce n'est pas sans ironie qu'il raconte la difficulté pour un fils de parvenir à l'idéal fixé par une mère tout de même un brin déjantée.
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