Quand l'ennui s'invite, aucune chance pour le roman. Et là, il était présent. Il se promenait sur les mots et les pages comme accroché à la plume et au stylo. Je n'ai pas aimé ce roman. Je ne lui ai trouvé aucun charme, aucune élégance. Il est plat, sans rythme, cru. Il est sans grand intérêt. Fawaz Hussein raconte, sans énergie, la petite histoire de Mohamed, kurde de Syrie qui arrive en 1978 à Paris. L'homme, âgé de 25 ans, veut intégrer la Sorbonne et devenir le Balzac de son temps mais, loin de la littérature, il se découvre un talent pour mater et reluquer les culs des passantes. Oui, c'est le sexe et uniquement le sexe qui l'attire. Il parle donc de seins, de nichons, de fesses, de cul, de succions, de femmes qu'il séduit et met directement dans son lit. Aucune lui résiste, en effet. Sitôt vue, sitôt embrassée et baisée, Mohamed étant apparemment un kurde très beau et bien fourni. Son expérience de la France s'arrête donc aux frontières de Paris, ville qu'il chérie inlassablement, et aux femmes qui lui offrent des plaisirs qui ne sauraient lui être offerts, chez lui au Kurdistan. Quelle tristesse, quelle pauvreté. Il n'y a rien dans ce roman pour éveiller la curiosité, pour intéresser. Alors on pourrait dire, pour défendre l'auteur, pour se faire l'avocat du diable, qu'il veut, peut-être, nous parler de ces jeunes kurdes immigrés qui n'ont d'autres intérêts que le cul et ses plaisirs; qu'il veut peut-être nous les décrire comme des pauvres hommes affamés de sexe et de liberté qui, une fois le pays quitté, cherchent leur bonheur dans les bras et entre les jambes des femmes "étrangères". On pourrait encore continuer à défendre le travail de l'écrivain en se disant qu'il veut peut-être dénoncer les représentations de la femme chez "le" Kurde immigré: elle est un cul, un sein, un sexe et, quand elle s'affirme, une féministe autoritaire mangeuse de couilles. Mais après? Est-ce bien la véritable intention de l'auteur? Quand bien même, elle le serait, elle n'est pas forcément juste et elle ne suffit pas à faire le génie de ce roman qui, à mon sens, manque cruellement d'intérêt. A oublier.
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