J'ai pleuré. Je n'ai pas su résister, je n'ai pas su me retenir. Mes larmes incontrôlées ont coulé. J'ai pleuré l'horreur de ce monde, le drame de la vie. J'ai pleuré l'injustice que subissent les plus abîmés, les plus fragilisés. J'ai pleuré parce que ce roman parle de ce qui est, de ce qui tue à petit feu certains qui vivent dans ces territoires malmenés. J'ai pleuré parce que je ne peux rien faire pour les aider. Moi qui suis incapable d'entendre, de lire, d'écouter certains sujets, moi qui suis dans ce cas d'une grande, d'une extrême sensibilité, je n'ai pas su résister à la douleur. Elle m'a envahit, m'a atteint. Elle a touché la corde sensible; celle qui impose la culpabilité qui se rappelle à moi quelques fois. Je me sens coupable, en effet. Coupable de ne pas aider, de ne pas agir, de ne pas faire; coupable de rester assise à regarder tourner ce monde féroce et violent; coupable de résignation. Que faire pour améliorer ce monde qui ne tourne jamais rond? Que faire pour aider celles et ceux qui n'ont pas la chance que nous avons? Que faire? Par où commencer? Comment s'organiser? Khaled Hosseini, vous l'aurez compris, a heurté ma sensibilité, il m'a rappelée ma fragilité et mon incapacité à agir sur ce monde, à l'améliorer même un petit peu. Je n'ai pas, comme d'autres, les épaules pour porter ce monde. Il est si lourd, si chargé, si noué. Je suis incapable de l'affronter parce que je sais, d'avance, que je ne vais pas gagner. Les fils sont tirés par des gens mieux placés.
Mais que raconte donc ce roman pour m'émouvoir autant? Eh bien, il parle de la résignation, de l'intégrité, de la fidélité. Il parle d'Ali et de son fils Hassan, de leur sens du sacrifice au nom de l'amour et de l'amitié. Il parle de leur profonde gentillesse et de leur grande humanité. Il parle, aussi, en parallèle, de la culpabilité et du remords qui naissent de la conscience. C'est, ici, celle d'Amir qui pleure; Amir qui a commis des erreurs, qui a manqué de courage; Amir cet enfant privilégié qui voulait l'amour de son père, qui réclamait son attention, qui courait après sa satisfaction et qui a sacrifié l'autre pour obtenir un peu de ce qu'il désirait tant; Amir qui, une fois adulte, se confronte à son passé pour sauver son âme déchiré. Ce roman évoque, enfin, la violence; celle que l'Afghanistan, pays bien malheureux, connait depuis maintenant des années; il évoque la chaleur de ce pays qu'on ne connait pas vraiment. Voilà, peut être, l'occasion de le découvrir un peu avec ce roman.
Mais que raconte donc ce roman pour m'émouvoir autant? Eh bien, il parle de la résignation, de l'intégrité, de la fidélité. Il parle d'Ali et de son fils Hassan, de leur sens du sacrifice au nom de l'amour et de l'amitié. Il parle de leur profonde gentillesse et de leur grande humanité. Il parle, aussi, en parallèle, de la culpabilité et du remords qui naissent de la conscience. C'est, ici, celle d'Amir qui pleure; Amir qui a commis des erreurs, qui a manqué de courage; Amir cet enfant privilégié qui voulait l'amour de son père, qui réclamait son attention, qui courait après sa satisfaction et qui a sacrifié l'autre pour obtenir un peu de ce qu'il désirait tant; Amir qui, une fois adulte, se confronte à son passé pour sauver son âme déchiré. Ce roman évoque, enfin, la violence; celle que l'Afghanistan, pays bien malheureux, connait depuis maintenant des années; il évoque la chaleur de ce pays qu'on ne connait pas vraiment. Voilà, peut être, l'occasion de le découvrir un peu avec ce roman.
Les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini, Edition 10/18, 406p, 8.80€
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