C'est Pretty Books qui m'a convaincue, c'est elle qui m'a fait acheter ce roman. Elle en parlait si bien que je n'ai pas voulu résister. Le résultat? Il n'a pas été le coup de coeur espéré. Il est agréable et fluide. Il est intéressant et émouvant mais il a manqué pour moi de cette petite touche d'originalité, de ce petit quelque chose qui fait la puissance et la beauté. Je ne saurais autrement l'expliquer. J'ai aimé mais je n'ai pas été emportée. J'ai aimé découvrir le parcours, même romancé, d'une femme qui a existé; une femme qui n'a pas approuvé l'esclavagisme, qui a refusé le moule confortable dans lequel elle était installée. J'ai aimé, approuvé son combat pour la Liberté: la sienne, en tant que femme, et celle de ces esclaves à qui on a consciemment ôté toute humanité. J'ai aimé, enfin, entendre la voix de ces esclaves meurtries, torturées, humiliées mais qui, en dépit et malgré tout, ont préservé leur dignité. Ces femmes sont belles, resplandissantes parce qu'elles sont capables de résister. Elles sont à aimer. Le roman est à conseiller.
lundi 25 avril 2016
lundi 18 avril 2016
Les vieilles - Pascale Gautier

vendredi 15 avril 2016
Autopsie d'un père - Pascale Kramer
La quatrième de couverture m'avait convaincue: j'ai donc accepté la réception du roman en échange d'une critique dans le cadre du jeu "Masse critique". Je pensais à une analyse de la société actuelle et à une évocation de ses maux; je pensais à une réflexion sur le monde médiatique et politique mais rien de tel, malheureusement. En lieu et place de ce que je pouvais espérer après lecture de la quatrième de couverture, j'ai lu l'histoire d'une relation plus que déprimante; celle d'une femme avec son père. Et encore, même ici, je n'ai rien compris. Pourquoi Ania s'est-elle détachée de son père? Pour quel(s) raison(s) le fossé s'est-il autant creusé? Qu'est-ce qui explique ce froid? cette absence d'amour? Je n'ai pas saisi.
La maison d'édition interroge de son côté: "Que s'est-il passé pour que ce père en vienne à rétrécir ses vues au point de tremper dans une affaire aussi sordide et de devenir un paria?" Peut-elle me livrer la réponse? C'est que je ne l'ai pas trouvé dans le roman. Je n'ai pas compris, en effet, pourquoi et comment ce père, journaliste de gauche, en est venu à tenir des propos contestables. Pourquoi en est-il venu à soutenir l'indéfendable, l'inexcusable? Qu'est-ce qui explique le basculement, le changement?
Flammarion continue: "En auscultant une France sous tension et au bord de l'explosion, Pascale Kramer nous offre un puissant roman sur le basculement politique et le repli sur soi, qu'elle met en scène de manière intime et collective." Je suis bien navrée de n'avoir rien lu sur ce sujet. J'ai vu, perçu, un décor qui y ressemblait mais ce qui nous était présenté, ce sur quoi insistait davantage l'auteure c'était, je crois, la relation ratée entre un père et sa fille et je n'ai guère apprécié sa manière de nous la raconter. Je me suis sincèrement ennuyée: c'était vide, superficiel, froid. Pas d'analyse, pas d'approfondissement. Rien qu'un récit malmené par une écriture que je n'ai pas appréciée.
Livre envoyé par Flammarion en partenariat avec Babelio.
Livre envoyé par Flammarion en partenariat avec Babelio.
mercredi 13 avril 2016
La Rose dans le bus jaune - Eugène Ebodé

Je l'espérais puissant et imposant; je l'ai trouvé léger et flottant. L'écriture, fluide donc agréable, manque, en effet, de cette force que j'admire tant: celle qui tranche, qui sublime, qui impressionne; celle que j'admire chez Hugo ou Zola. Ici, la force n'est pas dans l'écriture et la narration; elle est dans cette petite goutte d'eau qu'incarne Rosa Parks. C'est pour elle que je conseillerais le roman.
mardi 5 avril 2016
Quatre-vingt treize - Victor Hugo
1793, l'année de toutes les émotions, de tous les drames, de tous les espoirs; l'année où la Révolution marque le corps et l'esprit du Royaume de France. Le Roi est condamné, la Monarchie est rejetée, la République est proclamée; dans le sang et la douleur: la guerre civile mine le pays qui voit s'affronter les partisans de la République et les fidèles du Roi, ici, représentés par les Vendéens qui se révoltent en effet contre le Centre c'est à dire Paris. C'est la violence politique et sociale qu'il écrit; le combat acharné des deux camps qu'il décrit. Au nom d'un idéal qu'ils veulent voir concrétiser, citoyens et sujets se font la guerre pour gagner le droit de peindre la France aux couleurs de leur drapeau. Sous la plume de Victor Hugo, c'est forcément puissant et passionnant. C'est intelligent, bien écrit, bien mené. C'est pleines de questions, de curiosités: la Révolution, qui s'impose de manière radicale, se fait-elle forcément dans la violence? Doit-elle être intransigeante, implacable? Doit-elle sacrifier l'Homme pour pouvoir concrétiser l'Idée? Ne se contredit-elle pas quand elle sème la mort pour atteindre la Liberté, l'Egalité? Les moyens qu'elle emploie justifient-ils la fin qu'elle espère? En écrivant 93, Victor Hugo pose les questions que tout projet révolutionnaire impose. Le roman est d'une richesse, d'une qualité... il est forcément à conseiller.
Quatrevingt-Treize, Victor Hugo, Le Livre de Poche, 575p, 4.70€
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