Je ne sais pourquoi j'ai longtemps hésité à acheter ce roman. En librairie, il m'attirait, je le consultais régulièrement mais rien y fait, je le déposais en rayon immédiatement. Et puis, finalement, je l'ai acquis. Avec plaisir je le dis, je ne regrette aucunement. Ce roman a été, en effet, lu avec délectation. Après quelques pages - marquées, je l'avoue, par la crainte d'une déception - je me suis laissée emporter par cet amour fou qui motive notre personnage devenu émouvant.
D'une détermination sans faille et d'un caractère trempé qui - parfois - peut être considéré comme le trait d'un caprice invétéré - Mathilde est une jeune femme amoureuse qui cherche la vérité sur ce qui a pu arriver à son Manech adoré. Il a été déclaré mort à la guerre mais elle n'y croit pas car ce qu'elle entend en 1919 ne la convainc pas. Que s'est-il passé en ce mois de janvier 1917 où son amour a été condamné pour avoir tenté de déserter en se blessant la main volontairement? Mathilde est persuadée que quelque chose lui est caché et qu'il convient de le déterrer. Dès lors, elle mène l'enquête avec obstination et acharnement. On l'observe et on s'interroge: ne perd-t-elle pas son temps à chercher ce qui n'a pas lieu d'exister? Ne devrait-elle pas accepter la tragique vérité? Son amour est mort, pourquoi insister? Et puis, le temps passant, on se laisse convaincre et on essaye, avec elle, de trouver la vérité. Captivant.
Un long dimanche de fiançailles est un roman plus qu'intéressant. Il est émouvant, attendrissant. Il est aussi intelligent. Bien mené, bien construit, il raconte l'amour mais pas seulement. Il raconte également une guerre malheureuse et bien stupide; il raconte l'absurdité et la débilité des Hommes qui se battent - on ne sait plus pourquoi - la mort et sa tragédie excluant la raison et ce qui va avec la légitimation.
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