Sans lecture pendant mes vacances, j'ai pris, au hasard, ce livre dans la bibliothèque de ma belle-soeur. Je ne savais donc pas du tout à quoi m'attendre et ayant peu de temps à lui accorder, je l'ai terminé au bout d'une semaine. Alors, qu'en ais-je pensé? Eh bien, il ne fait pas dans l'excellence mais il a permis le divertissement avant l'endormissement. Je n'ai pas eu de mal à me plonger dans l'histoire, à m'y intéresser, à suivre le personnage principal - une autrichienne d'origine juive issue de la bourgeoisie - dans ce manoir de Tyneford en Angleterre où elle est employée en tant que femme de chambre, ce qui lui permet d'échapper à l'horreur qui se répand sur le continent. Loin de sa famille, de son pays, elle doit construire sa nouvelle vie: déclassement social, code culturel différent. C'est, pour elle, bien entendu, un dépaysement qui ne le sera plus avec le temps, le manoir de Tyneford devenant le lieu rêvé pour accueillir toute sa famille. Le roman est agréable à lire mais il lui manque l'émotion, la puissance dans la narration et la construction. Il lui manque ce quelque chose qui fait la différence, qui fait l'authenticité. En l'état, le roman souffre d'une certaine superficialité. Il raconte beaucoup les paysages, les petites tâches qui font la vie d'une domestique et oublie quelque peu les sentiments qui naissent de l'éloignement, de la peur, de la crainte, de la disparition et de la mort. Ceux-là, pourtant d'un grand intérêt, ne sont pas vraiment exploités. Dommage.
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